Sur la route … 17-18-19 avril – Paris/ Canton ou Pékin/ Guilin/ Yangshuo –

24 janvier 2010 par Dominique

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 de Guilin à Yangshuo Féeries karstiques

  • Programme

samedi  17 avril : Paris-Canton : Paris CDG /Canton CZ348(11:15-05:50), dîner et nuit à bord

dimanche 18 avril : Canton/Guilin CZ3232(09:40-10:40) ou Beijing/ Guilin  CA1311(07:40-10:45). Accueil par notre guide et déjeuner, route Guilin/Yangshuo. Installation dans l’ hôtel et temps libre dans le marché de Yangshuo. Nuit à Yangshuo - Hongfu Palace Hotel(***).

lundi 19 avril :  Yangshuo. Départ avec le guide pour visiter un marché dans le village Fuli ou Xinping, et la croisière Rivière Li Yangshuo/Fuli/Yangshuo dans l’après-midi. Nuit à Yangshuo - Hongfu Palace Hotel(***)

  • Informations guide de voyage- lijiang-chine[1]

1. De Zhuijiang à Yangdi ♥♥: Les collines calcaires plongent en falaises dans les eaux de la rivière… de microscopiques jardins suspendus… les pitons : La colline de la Chauve souris, Dragons jouant dans l’eau, Femme guettant le retour de son mari

  • 2. De Yangdi à Xingping ♥♥♥. Peu après Yangdi l’un des plus spectaculaires panoramas du Lijiang « pousses de bambou de jade » (Fan Chengda), « épingles de tête de jade vert » (Han Yu), « elles sortent de terre pareilles à des arbres dans une forêt » (Liu Zongyuan), « elles semblent des îles flottant sur une mer imaginaire » (Liu Shuji). Sur la rive gauche : Garçon vénérant bouddha puis La Montagne peinte ou Montagne des 9 chevaux ♥♥♥(Huasham ou Jiuma shan, rive gauche). Sur la rive droite avant l’arrivée à Xingping Plage Jaune(Huangbu daoying) et Mont des 5 doigts (Wuzhi shan)
  • 3. De Xingping à Yangshuo : Passé Xingping, les collines s’éloignent des rives et laissent place à la campagne et ses activités. Juste avant Yangshuo, sur rive droite, le mont de la Tête du Dragon (longtou shan)   

Yangshuo ♥ Enchâssé dans ses collines karstiques et lové dans un méandre du Lijiang, Xu Xiake a décrit ses collines, comme « un pays de lotus et de pousses de bambou ; Xu Beilhong, le fameux peintre de chevaux y résida un an et l’on trouve toujours de ses peintures dans les boutiques locales.

carte-yangshuo[1]Xijie lu, rue piétonne, est jalonnée de bars… terrasses tard le soir où on écoute du jazz et du blues. Marché touristique de Yangshuo : on y trouve à peu près tout ce qui se fabrique en Chine, de fort jolies antiquités ; c’est une escale très agréable. Une longue rue pavée et sinueuse, traverse tout le bourg, du débarcadère au marché. Façades en bois, aux portes garnies de sentences parallèles et surmontées du miroir chasseur de mauvais esprits. Aux portes de Yangshuo, le cinéaste Zhang Yimou a créé un grandiose spectacle son et lumière. Tous les soirs, les pitons karstiques s’illuminent faisant apparaître 1 800 danseurs et figurants, qui évoluent sur un plan d’eau dans des mises en scène très esthétiques. Les tableaux évoquent la vie traditionnelle dans les campagnes. Un moment magique à ne pas manquer si on passe la nuit sur place.

Hong Fu Palace Hotel occupe une belle maison de mandarins datée du XVIIIe, restaurée dans sa splendeur originelle

Hong fu palace[1]

Environs de Yangshuo Possibilité de promenades à bicyclette. La plus jolie promenade consiste à se rendre à Gaotian ( 8km au sud). La route ♥♥ tout à fait plate, est très facile et les pitons karstiques à portée de pas. Quitter Yangshuo par Pantao lu, en direction de Xingping et Ouli. A la sortie du bourg, laisser sur la gauche l’embranchement qui a conduit à Fuli : après quelques kilomètres, traverser la rivière Jingbao ; à droite, une petite route conduit au Grand Banina (Darong shu) : cet arbre a  fini par former au cours des siècles une forêt à lui tout seul sur les rives de la rivière Jingbao. 1Km plus loin, avant le bourg de Gaotian, on voit sur la droite une colline, perforée au sommet d’un large orifice circulaire.  

La colline de la Lune ♥ (Yueliang shan ; 8km au Sud ; 30 min à vélo puis 15 min de montée un peu raide pour atteindre le sommet). Du sommet, superbe vue panoramique : les pics s’élèvent dans la brume, formes lourdes et vieillies à l’Est, élancées et dansantes à l’Ouest -les Chinois y voient une caravane de dromadaires. La route conduisant à Yueliang shan permet d’atteindre en pleine campagne, le pont du Dragon (objet d’une excursion à part entière) daté de 1412, qui enjambe la rivière Yulong. A proximité, le village ming Jiu Xian conserve une très belle architecture traditionnelle. On peut aussi revenir de la colline de la Lune par le chemin des écoliers (20 km) en empruntant le sentier à l’Est qui passe par Yongcun et Aishan ; la promenade vaut le détour. Une autre possibilité consiste à poursuivre la route, toujours à travers la forêt des collines karstiques, de Gaotian à Maolingzhen (25km de Yangshuo).

Une descente en radeau (2h) constitue aussi une excursion agréable

Croisière de Yangshuo à Fuli ♥  On peut effectuer la navigation aller retour ou rentrer à vélo : 8 km, compter 3 heures de promenade. Partant de Yangshuo, on remarque la silhouette parfaitement rhomboïdale du pic de Lotus de jade (Biliang feng). Les collines sont plus clairsemées en aval de Yangshui, isolant quelque silhouettes fantastiques aux dénominations très littéraires. Ainsi on voit d’abord sur la rive droite le groupe des cinq Pics Porte Pinceaux (Bijia freng), allusion au support en porcelaine ou en pierre dure utilisé par les calligraphes pendant leur travail pour faire reposer la pointe gorgée d’encre de leur instrument… support qui peut finir par prendre la forme d’une rangée de cinq pics. Là où la rivière fait un coude, avant d’atteindre Ful, se dresse une véritable stalagmite géante, baptisée mont du Shutong (les shutong étaient les jeunes garçons affectés au service des écoliers pendant leurs études).

 Fuli ♥♥ est une escale très agréable. Une longue rue pavée et sinueuse, traverse tout le bourg, du débarcadère au marché. Façades en bois, aux portes garnies de sentences parallèles et surmontées du miroir chasseur de mauvais esprits.  

Féeries karstiques   Les karsts du Sud sont nés de la mer. Il y a plusieurs millions d’années, quand ses eaux recouvraient le Sud de la Chine, la colline karstique FULIsédimentation marine a formé une épaisse couche calcaire que les mouvements de la croûte terrestre ont façonné en plateaux et vallées. Au retrait de la mer succéda l’intense activité d’érosion des eaux pluviales, rendues acides par la luxuriante couverture végétale de cette zone subtropicale. Plusieurs milliers d’années durant, le calcaire est dissous, emporté par les eaux de ruissellement qui s’infiltrent dans le sous-sol, formant des rivières souterraines qui, à leur tour, poursuivent le travail de dissolution, creusant un fantastique réseau de grottes et de cavernes du Yunnan au Guangxi. Çà et là, l’effondrement de ces dernières est à l’origine des ravins profonds, isolant des pitons calcaires que l’on désigne sous le nom de karsts coniques, ou kegelkarsts, « forêts de pierres », « forêts de collines » comme les nomment les Chinois. 

« Ce trajet nous montre, alignés devant nous, le Lion jouant à la balle, la Trompe de l’Eléphant, le Chameau à deux Bosses, le Sacrifice au Tumulus, les Soies de Sanglier, les Palmes d’Oies ; et il y a bien en ligne au-dessous, le Banquet des Arhats, avec sa vaisselle d’or sur une table d’argent.. Empilement et dédale de rocs qui semblent former des vagues, éclore en pétales, et dont la surrection, la bousculade, donnent le tournis ! » Xu Xiake géographe chinois -Randonnées aux sites sublimes 1637-

« Figurez-vous une série de mamelons de formes bizarres jetés sans ordre sur un sol présentant des dépressions profondes. Ni vallées, ni chaînes de montagnes. Aucune direction générale que l’on puisse saisir. Les eaux coulent dans tous les sens. On se heurterait à chaque pas à des impossibilités géographiques, si l’on ne s’apercevait bientôt que la plus grande partie du cours des rivières est souterraine. Il faudrait faire la carte du dessous en même temps que celle de la surface.[...] J’entre dans l’une de ces grottes. Sans être de dimensions colossales, elle attirerait en Europe la visite de tous les touristes. Elle a une forme rectangulaire, et son plafond, parfaitement horizontal, s’encadre de moulures régulières formées par les couches rocheuses des parois. Des stalactites pendent aux quatre coins comme des lustres ; on en cherche involontairement au centre, tellement il est facile de se croire dans le salon en ruine de quelque vieux château. Au fond, les eaux bouillonnantes battent le pied même du rocher et remplissent l’ombre de leurs mugissements. » Francis Garnier, géographe français -De Paris au Tibet, notes de voyage 1882-

Cormorans pêcheurs – Les panoramas de pitons karstiques ne sont pas le seul attrait du voyage sur le Lijiang. Il y a aussi cet oiseau au long cou posé, telle une figure de proue, sur les frêles radeaux en bambou : le cormoran.cormoran Grand consommateur de poissons (il peut en engloutir jusqu’à 1kg par jour), il est dressé pour la pêche par les riverains du Lijiang. Le cormoran doit ses talents de pêcheur à un handicap : à la différence des autres oiseaux, son plumage n’est pas « huilé », et ses plume gorgées d’eau lui permettent de descendre vers le fond de la rivière à la manière d’un scaphandrier lesté de plomb. Un lacet noué autour de sa gorge l’empêche d’avaler les poissons qu’il vient régurgiter sur le radeau de son maître. Celui-ci entretient une relation particulière avec ses oiseaux, précieuses sources de revenus (au produit de la pêche est d’ailleurs venu s’ajouter le droit d’image aux touristes photographes). Un cormoran dressé se négocie entre 1 500 et 2 000 yuans, un investissement qui peut être amorti sur une année, l’oiseau pêchant en moyenne de 600 à 1 000 kg de poissons. Sa reproduction fait l’objet des plus grands soins. Les couples nidifient sur le bateau de leur propriétaire, au moment de la fête du printemps. La femelle pondra 10 à 15 oeufs, dont une partie sera donnée à couver par des poules pour favoriser un taux d’éclosion maximal. Le cormoran peut servir son maître pendant une quinzaine d’années.

 

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